Des vestiges d'une villa rustique gallo-romaine ont été mis au jour en 1930, entre Altviller et Holbach. Le mode de construction, des débris de toutes sortes et quelques fragments de murs révélant une décoration assez sobre semblent indiquer que sa construction remonterait au IIe siècle de notre ère.

Au Moyen Âge, Altviller appartenait à l'Évêché de Metz et faisait partie du bailliage épiscopal de Vic.

 

Altviller, avec les Trois-Évêchés (Metz, Toul et Verdun), sous tutelle française depuis 1552, fut rattaché officiellement à la France par le Traité de Westphalie, en 1648.

Après la guerre de 1870, Altviller, comme les autres communes d'Alsace et de l'actuel département de la Moselle, fut annexé au Reich allemand, par le Traité de Francfort. Redevenus français après l'Armistice du 11 novembre 1918 et le Traité de Versailles en 1919, les habitants d'Altviller redevinrent allemands de 1940 à 1944.

Un « avant-goût » de guerre.

« Les soldats de la Ligne Maginot se trompent : une vingtaine d'obus tombent sur Altviller-lès-Saint-Avold : l'église et plusieurs maisons sont endommagées. » relate le journal Le Lorrain dans son édition du 20 août 1937. En effet, le 17 août 1937, les artilleurs de la Ligne Maginot ont procédé à un réglage de tirs depuis une position des environs. Les habitants étaient priés de rester chez eux et de suspendre les travaux des champs. Erreur humaine ou défaillance technique ? Toujours est-il qu'à partir de neuf heures du matin, plusieurs obus, heureusement non explosifs, sont tombés sur le village, semant la panique parmi la population avant qu'un coup de téléphone du maire n'obtienne un cessez-le-feu. Plus de peur que de mal même si les dégâts furent importants : un vitrail de l'église a volé en éclat, plusieurs toitures ont été éventrées et des lignes électriques ont été arrachées.

L'évacuation en 1939/40.

Comme pour toutes les communes situés sur la Ligne Maginot, l'évacuation de la population était planifiée en cas de crise. L'ordre d'évacuation a été donné le 1er septembre 1939, soit deux jours avant la déclaration de guerre. C'est par leurs propres moyens que les habitants d'Altviller, avec ceux de Lachambre, se rendirent à la gare de Chambrey, au sud de Château-Salins, d'où ils continuèrent en chemin de fer. Le lieu d'évacuation prévu par les autorités était la commune de Rouffiac, mais après plusieurs jours de voyage à travers une France désorganisée le convoi fut stoppé en Normandie et la plupart des familles installées à Cabourg, dans des résidences secondaires inoccupées. Certaines personnes se retrouvèrent à Bully-les-Mines, à Sallaumines et à Romazières. Ce n'est que début octobre 1940 qu' ils revinrent dans leur village.

La Libération par l'armée américaine en 1944.

Le 27 ou le 28 novembre 1944 ? Deux versions :

1. - Le 27 novembre 1944, la 1e Compagnie du 317e Régiment d’Infanterie du XIIe Corps d’Armée U.S., en quittant le village d’Altviller, se heurtait à l’arrière-garde du 87e Régiment d’Infanterie allemand dans la forêt du Heiligenbusch et du Liebusch. (Deux forêts communales, à l’est et au nord-est du village). Ce qui signifierait que les Américains ont libéré Altviller dès le 27 novembre 1944.

2. - L’arrivée des Américains dans notre village a eu lieu le 28 novembre 1944.